Les véhicules de loisirs attirent chaque année de plus en plus d’adeptes. La volonté de voyager sans contraintes, d’être plus autonome, et de pouvoir se réveiller chaque jour sur un lieu différent sont autant de raisons qui poussent les personnes à se diriger vers ce mode de voyage itinérant. S’il est incontestable que le voyage en camping-car (ou autre véhicule de loisirs) permet de jouir d’une certaine liberté, les voyageurs doivent néanmoins être conscients que des réglementations existent, tant pour la circulation que pour le stationnement. C’est pourquoi il est important d’être au courant de ses réglementations afin d’éviter toute mauvaise surprise lors de votre voyage ! Découvrez dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur la réglementation des camping-cars en France en 2023 !
Rappel de la réglementation des camping-cars pour la conduite et le stationnement
La circulation en camping-car
Quel permis doit-on posséder pour conduire un camping car ?
Vous vous attendiez peut-être à devoir passer un permis différent de votre votre permis B pour pouvoir conduire votre camping-car ? Et bien sachez que non ! Si vous comptez conduire un camping-car de 3,5 tonnes ou moins, votre permis B sera suffisant. La plupart des véhicules de loisirs présents sur le marché (camping-cars, vans, fourgons aménagés …) n’excèdent pas les 3,5 tonnes. Si au contraire vous envisagez de conduire un véhicule dépassant ce poids, il vous faudra obtenir le permis C1. Sauf si votre permis B date d’avant le 20 janvier 1975.
Même si la conduite de camping-car ne nécessite pas de permis spécial, ayez conscience qu’un temps d’adaptation au gabarit du véhicule sera nécessaire !
Existe-t-il un Code de la Route spécial camping-cars ?
Et bien là aussi, négatif ! Le Code de la Route qui régit la circulation des voitures est le même pour les camping-cars ! Les limitations de vitesse sont donc les mêmes pour tout le monde ! A contrario, les camping-cars de plus de 3,5 tonnes devront respecter des réglementations de vitesse différentes :
- 110 km/h sur l’autoroute
- 100 km/ h sur les routes à deux chaussées séparées par un terre-plein central
- 80 km/h sur les autres routes (nationales, départementales…)
Pour les camping-cars de plus de 3,5 tonnes, la conduite en ville est, aussi, différente. Il vous faudra être vigilant aux interdictions ou obligations de contournement liées au poids. Par exemple, la priorité est au véhicule léger lors d’un croisement difficile. Pensez aussi à garder 50 mètres de distance avec le véhicule qui vous précède.
De manière générale, veillez à toujours respecter la réglementation des camping-cars au niveau local. Celles-ci peuvent en effet imposer des interdictions spécialement aux véhicules d’un certain gabarit.
Quels tarifs payer sur l’autoroute quand on voyage en camping-car ?
Les tarifs autoroutiers sont déterminés selon le PTAC du véhicule (léger ou lourd), le gabarit du véhicule ( moins de 2 ou 3 mètres de haut) et le nombre d’essieux (ceux qui ont deux essieux arrière sont dans la catégorie la plus coûteuse). Soyez donc attentif à la catégorie tarifaire à laquelle appartient votre camping-car, au risque d’être surclassé.
La réglementation pour stationner en camping-car
En plus d’être soumis au Code de la Route, les camping-cars doivent aussi respecter le Code général des collectivités territoriales et au Code de l’urbanisme, tout comme les voitures.
Vous avez donc tout à fait le droit de stationner votre camping-car en ville. Vous pouvez également stationner votre camping-car sur un terrain privé. En revanche, si vous n’êtes pas le propriétaire du terrain, vous devrez avoir l’accord du propriétaire et ne pourrez rester que pour une durée de trois mois maximum (consécutifs ou non).
Attention cependant à ne pas confondre stationner et camper ! En effet, si vous pouvez tout à fait stationner sur la voie publique, vous avez cependant interdiction de sortir votre auvent, votre mobilier extérieur et vos cales. Cela sera en effet considéré comme du camping et vous encourrez une amende pour non-respect de la réglementation des camping-cars ! Pour éviter tout risque, dirigez-vous vers des aires de services spécialement conçues pour les camping-cars ou des campings, en utilisant l’application CaraMaps ! Vous y trouverez les meilleures adresses pour camper en toute tranquillité ! Nous vous invitons également à consulter notre article « Stationner en camping-car, les règles à savoir pour profiter du voyage en 🚍🇫🇷 » pour en savoir davantage sur le stationnement en camping-car.
Quels changements dans la réglementation des camping-cars en 2023 ?
La vignette Crit’air
La vignette Crit’air, qu’est-ce que c’est ?
Depuis le 1er janvier 2023, les véhicules possédant une vignette CritAir 3 (ou au-delà) ne peuvent plus entrer dans les ZFE-m ( Zone à faibles émissions mobilité). Aujourd’hui, 11 agglomérations ont mis en place une ZFE-m : Aix-Marseille, Grenoble, Lyon, Montpellier, Nice, Paris, Reims, Rouen, Saint-Étienne, Strasbourg et Toulouse. D’ici 2025, 32 ZFE-m devraient voir le jour dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants.
La vignette Crit’air ou « certificat qualité de l’air » est une pastille qui comprend un chiffre entre 0 et 5, correspondant à la classe environnementale de votre véhicule. Il existe 6 classes de certificats établis selon les facteurs du véhicule : type de véhicule (voiture, deux-roues …), âge du véhicule, motorisation (essence, diesel ..). Voici les 6 catégories établies par le Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires :
La vignette Crit’air est-elle obligatoire ?
La vignette est donc désormais obligatoire si l’on veut circuler dans certaines ZFE. Le but étant de contrôler la circulation et réduire la pollution atmosphérique qui sévit dans ces zones.
Certaines métropoles ont néanmoins accepté d’autoriser les camping-cars à pénétrer dans leur ZFE. C’est le cas de la métropole Rouen Normandie et de la métropole Montpellier Méditerranée. Les autorités locales ont en effet déclaré que jusqu’au 30 juin 2024, les camping-cars et caravanes ayant les mentions VASP sur les certificats d’immatriculation pourraient circuler dans leurs ZFE-m. Croisons les doigts pour que les autres métropoles soient aussi clémentes avec les camping-cars et autres véhicules de loisirs🤞
⚠️ Soyez vigilant lors de l’acquisition de votre vignette Crit’Air ! Ne vous fiez pas seulement à la date d’immatriculation de votre camping-car. En effet, les constructeurs reçoivent les châssis de camping-car et les moteurs avant la fabrication de la cellule, donc avant l’immatriculation. Il se peut que des camping-cars soient construits après la date limite avec une norme Euro ! Nous vous invitons à vérifier le classement Euro de votre moteur sur la carte grise de votre véhicule. Vous pouvez commander votre vignette Crit’Air sur le site officiel !
Les tarifs d’immatriculation
Les régions statuent chaque année sur le prix de la carte grise pour l’immatriculation des véhicules, dont les camping-cars. En 2023, les régions Pays de la Loire, Nouvelle Aquitaine et Hauts-de-France ont respectivement augmenté leurs tarifs de 6,20 %, 4,80 % et 4,50 %. Ainsi, le prix du cheval fiscal s’élève désormais à 51 € pour le Pays de la Loire, 43 € pour la Nouvelle-Aquitaine et 34,50 € pour les Hauts-de-France.
Tarification des aires de services en 2023
La crise économique qui sévit en France a aussi affecté les tarifs proposés par les aires de services, en légère hausse. Cette augmentation risque d’ailleurs de s’accentuer à l’approche des vacances d’été. Selon les chiffres divulguées par le Guide National des Aires de Services, le nombre d’aires de services totalement gratuites serait passé de 1195 en 2022 à 1143 en 2023. Si leur nombre est en baisse, leurs prix ont connu un légère hausse depuis le début de l’année 2023. Ainsi, le forfait services + stationnement serait actuellement de 10,83 €, soit 1 € de plus qu’en 2022. Le tarif pour le stationnement quant à lui serait en moyenne de 8,64 €, soit 1,16 € de plus qu’en 2021 par exemple.
Malgré une tendance à la hausse, il existe toujours un grand nombre d’aires gratuites en France, comme partout en Europe d’ailleurs ! À la recherche d’une aire de services gratuite ? N’hésitez pas à activer le filtre « Aire de services » lorsque vous recherchez un lieu sur notre carte !
Les interdictions de stationnement de camping-cars dans les villes
Découvrir le voyage en camping-car c’est se sentir plus libre, et avoir la sensation de revenir aux choses essentielles de la vie. Oui mais voilà, la pratique du voyage en camping-car est loin de faire l’unanimité. Elle cause même des tensions dans certaines communes qui sont de plus en plus prisées par les touristes.
Les autorités locales n’hésitent plus à créer des exceptions à la réglementation des camping-cars nationale, et à durcir les règles de stationnement pour les camping-cars. Ce phénomène est de plus en plus notable à l’approche de l’été et des grandes vacances.
C’est le cas notamment de Stella-Plage, dans la ville de Cucq (62). Le maire a en effet décidé d’interdire le stationnement de camping-cars sur le parking (normalement prévu à cet effet) du front de mer. Cette action est une réponse à la colère de certains riverains, qui trouvaient le front de mer « dénaturé » par autant de camping-cars. La réglementation de cette zone est en vigueur depuis le 1er mars 2023, soyez vigilants ! D’autres zones touristiques sont susceptibles de subir le même sort afin de limiter les tensions avec les riverains. Nous vous conseillons donc de bien vous renseigner sur les aires et parkings où vous comptez faire une escale !
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