Aujourd’hui, l’équipe CaraMaps partage avec vous le périple d’Alain en camping-car au Portugal, régalez-vous !
Voilà, nous sommes rentrés de notre premier périple au Portugal. Au total, 3964 Km de Breuillet à Breuillet et 99 euros de péages. Nous avons fait uniquement du camping nature et gratuit. De toute façon, en cette saison de février tout est fermé que ce soit en France ou au Portugal.
Laissez-vous guider et suivez l’aventure d’Alain en camping-car au Portugal !
🗓 11 février 2015 :
Le grand départ vers l’aventure. Nous quittons Breuillet sans savoir ce que nous ferons et rencontrerons. Un seul motif : partir faire un tour au Portugal.
Aucune expérience de ce nomadisme routier. Larguons les amarres !
Notre première escale, nous nous installons sur un grand parking vide d’une Salle des Fêtes à Haut-Mauco près d’Orthez.
Au petit matin, beaucoup de véhicules et de camelots autour de nous. C’est le jour du marché. Nous sommes parti vers 9h00 dans l’indifférence générale.
📍Stationner à Haut-Mauco en camping-car
🗓 12 février 2015 :
Deuxième escale à Hendaye, dans un camping vide non clos et une rue en pente qui le traverse. Bizarre comme emplacement.
Visite du patron qui nous demande de partir. Il revient et change d’avis :
– « Que je suis C**, pour une nuit, vous pouvez rester là ». J’accepte poliment cette offre. Le lieu réservé aux camping-cars se trouve à l’opposé de cette rue, à 100 mètres, sur l’autre versant de la colline près de la gare et 10 euros la nuit avec eau et électricité non compris.
📍 Stationner à Hendaye en camping-car au Camping Alturan
🗓 13 février 2015 :
Par facilité, nous prenons l’autoroute espagnole. Nous passons rapidement devant ce qui reste du poste frontière.
En Espagne, la nuit s’est passée dans un village presque en ruine et vide d’habitant. J’y ai vu deux personnes furtives que j’ai interpellé.
« Pas de soucis, on peut rester à cet endroit ». Au matin, nous n’avons pu faire le plein d’eau grâce à la vue perçante de Colette. « Je n’avais pas vu le robinet… »
Les eaux grises et noires avaient été vidangées dans une station d’essence sur l’autoroute gratuite mais à cause du froid, l’eau été coupée.
📍Stationner en Espagne en camping-car sur l’aire de services de Donostia
Après 3 jours de route, l’aventure d’Alain & Colette en camping-car au Portugal, commence enfin…
🗓 14 février 2015 :
Avant de franchir la frontière Portugaise, nous devons enregistrer automatiquement notre passage avec une photo prise de la plaque d’immatriculation et l’empreinte de notre carte bancaire. C’est le seul moyen pour accéder aux autoroutes de ce pays sans être verbalisé pour défaut de paiement à raison de dix fois le prix de la distance parcourue. En effet, il n’y a pas de station de péage. Tout se fait par des portiques. Une photo est prise et la taxe est directement débitée sur le compte.
Pour notre quatrième nuit, nous nous arrêtons sur une aire de pique-nique au bord d’une petite route sinueuse du Portugal. En contre bas, une rivière, presque un torrent, se frayait un chemin parmi les troncs d’arbres enchevêtrés au travers de son lit. Durant la nuit, vers 2h du matin, nous avons eu droit aux coups de klaxon d’une dizaine d’autos revenant de faire la fête. Sympa !
📍Stationner au Portugal en camping-car à Aveiro.
🗓 15 février 2015 :
Cet après-midi là, je ne trouve pas mon chemin dans cette difficile ville de Aveiro. Je fais 2 fois le tour d’un rond point pour recaler le GPS et sortir au bon endroit. Dans le rétro, une voiture me fait des appels de phare et me klaxonne.
« Não comprehendo, qu’est ce qui se passe ? J’ai dû faire une bêtise ! ». Je m’arrête et la voiture suiveuse se gare au niveau de ma portière. « Alors les Français, on s’est perdu ? »
Nous faisons la connaissance de ce français intercepteur qui nous indique le bon chemin et avec en prime, un petit café offert par le passager Portugais : « vous êtes chez moi, c’est donc moi qui vous offre le café » « Muito obrigado (merci Ami Portugais) »
Nous nous levons pour prendre congé et les remercions de cet accueil chaleureux et sincère. (Je ne voulais ni l’écrire ni en faire état, mais après réflexion, mon Ami Portugais de rencontre est un bi-pensionné du travail).
L’histoire émouvante d’Alain en camping-car au Portugal 🥰
Cet homme de mon âge s’approche de moi et me dit calmement :
« J’étais un forcené du travail. Il fallait travailler dur pour donner à manger à ma famille…vous comprenez, vous comprenez… »
Pendant la narration de cette histoire dont je n’ai pas tout compris, à mon humble regret, il me présente ces deux mains. Un jour de fatigue, une seconde d’inattention, la machine avide de rendement lui rabote l’extrémité de ses deux mains.
Je ne sais pas ce qui se passe dans ma tête, instinctivement, je pends ses mains entre les miennes comme pour conjurer le mauvais sort qui ce jour là, a fait basculer sa vie. Nous nous sommes étreint « um abraço » comme des Amis de longues dates avant de poursuivre nos chemins.
Le Français nous donne son numéro de téléphone « au cas où » et quelques explications du trajet à suivre pour atteindre Costa Nova. Le GPS et Colette nous amènent à bon port. J’ai coupé le son du GPS. C’est dimanche après-midi et le marché aux poissons est très animé.
Le stationnement d’Alain en camping-car au Portugal à la Costa Nova.
L’emplacement pour les camping-caristes au milieu de cette avenue n’est pas idéal. Nous allons à l’aire gratuite mais elle vient d’être interdite. Puis, nous nous replions 100 mètres plus loin sur un terrain vague à proximité d’un café de plage et d’un petit terrain de football clos. Nous ne sommes pas seuls. Deux autres véhicules sont déjà installés. Une visite de courtoisie au bar avec café au lait pour Colette et café noir pour moi. Nous obtenons un accès à internet gratuit et nous apprenons que nous pouvons passer tranquillement la nuit sur ce terrain. Seul le côté terrain de foot étant interdit de stationnement.
📍 Stationner au Portugal en camping-car sur le parking de la Costa Nova.
🗓 16 février 2015 :
Nous sommes déjà le sixième jour.
Un arrêt pour midi à Praia de Mira. Le temps est bouché.
Nous continuons vers Quiaios. C’est une ville balnéaire vide en cette saison de février. Parking immense en face de l’océan, une vue superbe. Nous sommes seul avec le vent. Au moment de nous coucher, à force de sentir le camion bouger sous les rafales de vent et de pluie, nous allons nous protéger près d’un square à l’intérieur de la ville. Pas un chat. C’est toujours étrange de voir une ville déserte.
📍Stationner au Portugal en camping-car sur le parking Praia de Mira.
🗓 17 février 2015 :
Direction Figueira da Foz. Il y a du vent et la température est de 14 degrés. En ville, nous trouvons une laverie. Pour patienter, au bar du coin, toujours un café « com leite » pour Colette et un café noir pour moi. Nous passons la nuit à Costa de Lavos.
Dans cette aire de stationnement, il y a cinq ou six camping-cars dont deux immenses avec remorques. Le sol est bien nivelé, en terre battue. De la place pour au moins vingt itinérants. Nous sommes à 50 mètres de la plage. C’est un lieu idéal et gratuit pour rester quelques jours, faire les vidanges et le plein d’eau. Enfin le soleil et le ciel bleu que nous étions venus chercher sont là.
Chaleur douce dans le camion. Nous sommes heureux.
En visitant le village, nous pouvons remercier une habitante qui est sortie du bistro spécialement pour nous faire signe de pénétrer dans la maison des pêcheurs jouxtant cet établissement. Une belle maison récemment restaurée. Nous hésitons une seconde et franchissons le portillon du jardinet. Une surprise nous attend au seuil de la porte d’entrée. Nous rencontrons deux françaises dont l’une est mariée avec un Portugais et réside ici depuis une dizaine d’années. La seconde, plus jeune, mariée à un Français, est venue pour le soleil et la quiétude de la vie.
On nous propose la visite de ce lieu de détente, un intérieur splendide, un parquet en bois massif et lustré de toute beauté. Au fond d’une grande pièce, quatre ados jouent aux cartes. Nous découvrons un patio, ce jardin d’hiver avec ombres et lumières, mon rêve. Nous sommes conviés à assister à une séance de projection pour le samedi. Malheureusement, notre planning est tout autre. Nous reviendrons… Cela ne nous a pas empêcher de boire notre boisson favorite au bar de cette maison dont la Présidente (absente ce jour là,) est également Française.
📍Stationner au Portugal en camping-car sur l’aire de services de Figueira da Foz.
🗓 18 février 2015 :
Arrêt à Nazaré.
Du haut du promontoire, nous avons une superbe vue panoramique. Un ascenseur sur rail fait la navette vers la basse ville.
Pourquoi pas un restaurant ? J’ai envie d’un « bacalhau ao forno » (plat de morue cuite au four). Nous descendons avec cet ascenseur.
L’expérience gustative d’Alain en camping-car au Portugal…
Notre première erreur, ne pas toucher aux amuses-gueules que l’on vous sert. Cela vous alourdit l’addition surtout quand le repas typique à base de morue est très médiocre. Ensuite, ne pas aller dans un pseudo restaurant aux menus multilingues (dans notre cas : anglais, allemand, espagnol, français). Il vaut mieux choisir les restaurants de famille qui sont en dehors du centre ville touristique. Cela sent peut-être le bouillon gras et les tables sont bancales mais c’est authentique, pas cher et convivial. Reste une inconnue: le repas sera-t-il digeste ?
📍Stationner au Portugal en camping-car sur le parking de Nazaré.
Le voyage se poursuit à Peniche. J’ai voulu revoir mon lieu d’escale lorsque j’étais parti en 98 à bord d’un voilier pour Santa Cruz de Ténérife. J’ai bien vu la digue aux chats, mais sans chat. Où es-tu vieille dame qui venait les nourrir ?
Nous nous arrêtons sur un grand parking, proche du port. Un Allemand installe sa parabole pour suivre en direct son équipe de football favorite qui a, dommage pour lui, perdue le match. Trop de bruit, nous allons passer la nuit à Consolasão pour nous consoler, de l’autre côté de la baie, juste en face de Peniche.
À notre arrivée, trois camping-caristes Français à l’apéro. Ils sont toujours ensemble. Je leur ai fait goûter le bon Pineau bien de chez nous. Qu’on se rassure, la bouteille a reçue une belle ovation…
En principe, nous roulons pendant 4 à 5 heures. Cherchons le lieu pour stationner avant la tombée de la nuit pour éviter comme au tout début, d’arriver dans un endroit inconfortable et bruyant.
📍Stationner au Portugal en camping-car sur le parking de Consolasão.
🗓 19 février 2015 :
Enfin, nous sommes arrivés à destination : Cabo da Roca.
Nous avons voulu éviter de prendre l’autoroute. Avec deux GPS et Colette, cela n’a pas été suffisant. Tous les trois ont fait leur mauvaise tête. N’ayant pas de solution à proposer, nous jouons à pile ou face. Nous partons vers l’aventure.
J’ai pris une route dans un village, je devrais dire une ruelle dans toute sa splendeur. Une montée suivie d’une descente de délire sur du pavé heureusement sec. Un passage tellement resserré, que le rétroviseur droit n’a eu que le choix de se frotter contre un mur ocre. Il a salué humblement en se repliant. Quand je vous dis étroit, c’est étroit. Les maisons sont les unes contre les autres et de chaque côté.
L’accès difficile à Cabo da Roca
Nous sommes passés sous un porche en arc de voûte de 3 mètres, avons obligé deux automobilistes à reculer dans la descente sur 10 mètres dont l’un était en plein virage. Pas de bruit pas de heurt, des habitués je pense… Ouf, une grande route, c’est relatif mais on est arrivé à Cabo da Roca, le lieu le plus à l’ouest de l’Europe. En cette saison, le tourisme est calme. C’est un lieu certainement très fréquenté en été. Peu de place pour les camping-caristes. Un grand parking existe, mais est réservé aux clients de l’hôtel et aux cars de touristes qui viennent se restaurer.
Nous avons eu la surprise de voir des fildeféristes en pleine action. En contre-bas, sur un câble tendu entre deux pics, un individu s’est essayé, avec succès, une traversée périlleuse. Les deux fourgons étaient stationnés devant nous. Je m’attendais à une nuit de délire.
La nuit fût calme ou mon sommeil profond. Le lendemain matin, nous étions seul. Tout ce petit monde nous avait faussé compagnie.
📍Stationner au Portugal en camping-car sur le parking de Cabo da Roca
Mais le périple d’Alain & Colette en camping-car au Portugal, ne s’arrête pas là…
🗓 20 février 2015 :
Dixième jour de balade. Direction Lisbonne via Cascais.
Arrêt sur le parking en face du Palais Présidentiel. Visite à pied des alentours. La Cathédrale est pleine de touristes asiatiques.
C’est difficile de circuler dans cette ville, la signalisation au sol est spéciale et difficile à saisir. Quelques coups de klaxons pour ma lenteur, pas de PV ou des agents compatissants. Là, j’ai un doute.…
Nous allons à Fonte de Telha en passant par Costa da Caparica. Ce lieu est trop perdu et sans intérêt. Prenons la direction de Sesimbra une ville qui me parle. C’est un terminal téléphonique de câbles sous-marin. Lointain souvenir de mon travail. Le parking au milieu du port des chalutiers me fait penser à une fourmilière au petit matin pour la décharge des poissons. J’abandonne.
Pour une fois que je voulais aller dans un camping payant… Sur la gauche, une rue en pente indique « camping ». Je m’y engage. A mi-parcours, dans une courbe, le pneu avant gauche patine. Je suis en train de faire un burn ! ça fume et ça pue. En moins de deux, je manoeuvre et redescends la côte maudite. Colette ne dit pas un mot. Pourtant, je la voyais cette barrière ouverte du camping. Bref, si j’avais eu une propulsion et non une traction, je serais passé.
Sesimbra ne m’a pas inspiré et le camping n’a pas voulu de nous, allons à Cabo Espichel. Il est déjà 17h lorsque nous arrivons.
À la découverte du Capo Espichel !
Comme toutes les pointes, il y a un phare. La plus value est dans la construction d’une église et de deux corps de bâtiments d’environ 50 mètres chacun de part et d’autre. C’est grâce à un miracle que l’église fût érigée à cet emplacement. Dans ce temps là, le Roi du Portugal venait tous les ans, s’y recueillir. Un immense parking est actuellement en rénovation. Un WC public très accessible est ouvert de 7 heures à 19 heures. Nous avons pu nous ravitailler en eau. Un bar est ouvert tous les jours et des stands de commerçants s’y installent le samedi matin. Un commerçant embarrassé, vient nous voir pour nous informer que notre camion est stationné sur le lieu de son stand. Un sourire de satisfaction l’envahi lorsque nous lui disons comprendre sa requête. Pourtant, ce n’est pas la place qui manque, nous étions au mauvais endroit. Notre choix était dicté par un fort vent et pour passer une nuit tranquille, nous nous étions mis à l’abri des bâtiments. Le plus amusant, nous prenons le camion pour faire moins de 100 mètres sur le chemin pierreux qui mêne au phare, et allons nous stationner près de son entrée.
Nous faisons le tour de cette énorme bâtisse militaire et contemplons le magnifique panorama de rocailles, comme toujours, l’appareil photo en bandoulière. Une voiture de police arrive – de je ne sais où – s’approche de nous et dans un français parfait, le conducteur nous dit qu’il n’est pas prudent de laisser en pleine vue les GPS. Regrette qu’il y ai des maraudeurs. Nous souhaite un bon séjour et s’en va comme il est venu.
📍Stationner au Portugal en camping-car sur le parking de Cabo Espichel.
🗓 21 février 2015 :
Sines, un port pétrolier avec sa raffinerie. Nous allons à Cabo de Sines.
Pour la nuit, nous avons choisi en bord de l’océan la Praia de Sao Torpes. Nous voyons la jetée du port et ses girafes avec plein de tuyaux. Au large, trois pétroliers en attente. Le vent souffle fort. C’est une plage très fréquentée pour faire du surf. Pour nous protéger, nous choisissons un emplacement de parking derrière une dune de sable. Un camping-cariste français nous a suivit. Les trois autres français sont restés dans le courant d’air. Libre à eux. Ont-ils bien dormi ? Nous oui !
Le ciel est bleu, le soleil nous réchauffe, il fait bon dans le camion.
📍Stationner au Portugal en camping-car sur le parking Sao Torpes.
🗓 22 février 2015 :
Il est tôt quand nous reprenons la route. Les premiers surfeurs sont déjà à la recherche de la bonne vague. La septième ?
Nous partons en direction de Vila Nova de Mil Fontes à l’embouchure du Rio Mira et arrivons vers 11h30 à Odeceixe. Les places de stationnement sont sur une petite hauteur avec vue sur la mer. Le lieu est réservé en journée aux véhicules des naturistes.
Il n’y a pas de commodité et le stationnement pour la nuit est interdit aux camping-cars. Dommage, le lieu est magnifique. Après le repas, nous nous dirigeons vers Carapateira sans regret car ici aussi c’est très beau. C’est là que nous passerons la nuit à côté d’Allemands bruyants.
Pour ma part, je n’ai rien entendu. « Fatigue quand tu nous tiens ! »
📍Stationner au Portugal en camping-car à Odeceixe.
🗓 23 février 2015 :
Bien reposé, on reprend la route pour Sagres.
Après la visite du fort « Ponta de Sagres » nous faisons un aller-retour à Cabo Sao Vincente qui est une impasse routière à l’extrême sud-ouest du Portugal. De retour à Sagres, nous faisons un arrêt au supermarché.
L’ Intermarché possède une laverie automatique et à la station d’essence, nous pouvons vider les eaux sales et avec un jeton d’une valeur de 2 euros nous avons droit à 100 litres d’eau potable. Si nous achetons pour 30 euros de provisions, on vous remet un jeton. Bien entendu, il faut dire que l’on est un « auto-camping ». Colette s’est précipitée sur le lave-linge et le sèche-linge.
Après les courses, nous mangeons dans le camion en attendant la fin de la lessive et du séchage du linge.
L’expérience du stationnement d’Alain en camping-car au Portugal à Zavial
Nous avons décidé de passer la nuit au bord de l’eau à Zavial. C’est également un lieu de surf avec une petite plage de sable et son parking normalement interdit. En cette saison, il y a une dizaine de camping-cars. Je me stationne sur le bord de la route pensant être sur une place de parking. Pour ma défense, trois Anglais y étaient stationnés. Je pense, qu’il s’agit d’une voie double sur 50 mètres permettant aux véhicules de prendre le virage en épingle à cheveux que forme le tracé de la route. En fait, je n’en sais rien. Mais en regardant bien, cela ne ressemble pas à une place de stationnement. Il n’y a pas de panneau routier.
Je suis stationné en extrémité de cette double voie. En me levant de mon siège, je regarde dans le rétroviseur. J’aperçois deux voitures sortant à grande vitesse du petit parking de la plage. Le plus rapide double par la droite et s’aperçoit de l’obstruction que représente mon véhicule. Un jeu dangereux se prépare.
Queue de poisson, klaxon, frein, re-accélération, re-klaxon, re-frein.
On sent l’énervement des deux conducteurs. Tout finira bien.
Dans l’incertitude qui me gagne, je redémarre et vais me garer sur un vrai parking à 300 mètres sous un lampadaire. Nous sommes garés à contre sens de la circulation. Le souvenir de la première nuit au Portugal me revient en mémoire. Tant pis, je reste là.
Ainsi, la nuit fût calme sans circulation donc sans klaxon.
📍Stationner au Portugal en camping-car sur l’aire de services de l’Intermarché Sagres.
🗓 24 février 2015 :
La découverte de Lagos par Alain en camping-car au Portugal
Quelques camping-caristes étaient restés au bord de la plage et déjà les surfeurs affrontaient de bon matin les jolis rouleaux se jetant sur la plage. Nous avons manqué l’opportunité d’avoir les pieds dans le sable et d’entendre le bruit des vagues s’écrasant sur le rivage.
Direction la grande ville de Lagos. Il est 10h30 et déjà 14 degrés. Ciel bleu, soleil et toujours du vent. Nous arrivons à Carvoeiro à proximité du phare. Le lieu abrité et très calme nous décidons pour la première fois de rester une nuit supplémentaire. Mais, nous ne sommes pas seul.
Je dénombre sur notre zone, 5 véhicules perdus dans les taillis. Sur l’autre parking de terre battue dont l’accès est compliqué, une dizaine a élu domicile. Cales de niveau et paraboles déployées, tout ce monde parait vivre au ralenti et les voix sembles être chuchotées.
📍Stationner au Portugal en camping-car sur le spot de Thomas.
🗓 25 février 2015 :
Nous profitons de cette journée pour faire un peu de marche dans ce paysage de rocailles. À notre surprise, un petit escalier passe à travers un tunnel creusé dans la roche et permet d’arriver sur une petite crique de sable blond. Superbe balade, ciel bleu mais, un vent frais vient cette fois, de terre. 9 degrés ce matin. Nous apprenons par RFI qu’il y a du mauvais temps sur la France.
📍Stationner au Portugal en camping-car à Carvoeiro.
🗓 26 février 2015 :
Le point GPS nous guide vers la Praia dos Arrifes proche de Albufeira. Il est 13h heure locale, je suis en tee-shirt et le camping-car est aéré par un petit vent frais bien agréable.
Nous avons trouvé une bouche d’égout équipée avec une anse en fer à béton, facilitant son ouverture. C’est là que l’on doit vider les eaux noires. En contrebas, sur la gauche, il y a une plage et un restaurant fermé en cette saison. Albufeira est un concentré de maisons avec piscines privées pour Anglais, Allemands et Néerlandais. Balades au village pour touristes et sur les promontoires des environs. Le paysage est toujours aussi beau.
Le village à 1 kilomètre est pratiquement désert. Nous échangeons des petits riens avec une Allemande heureuse de nous dire quelques mots en français. Je capte en FM une radio locale anglaise.
📍Stationner au Portugal en camping-car à Albufeira.
Cette belle expédition au Portugal, touche à sa fin…
Merci à Alain et Colette d’avoir partagé avec nous leur périple en camping-car au Portugal !
🗓 27 février 2015 :
C’est déjà notre dix septième jour de balade. Que le temps passe vite. Nous prenons la route du retour vers la France.
Nous passerons cette fois-ci la nuit sur le sol Espagnol à Casar de Caceres.
J’ai trouvé cette petite place près de l’église, mignonne, en pensant y être tranquille. Ce ne fût pas le cas à notre grand regret. Le vent a tourné pendant notre repas du soir. On entend maintenant un âne braire. Les aboiements de chiens n’ont toujours pas cessés. Un chenil doit être proche et pour nous aider à fuir ce lieu, une odeur de lisier s’abat sur nous. Vite, on déménage.
Nous trouvons refuge le long d’une grande rue avec de part et d’autre les hauts murs des bâtiments d’usines sur au moins 200 mètres. Il fait nuit noire, de la lumière sort d’une devanture et indique l’emplacement probable d’un bistro. De la vitre du camion, j’observe un ballet silencieux qui anime cet endroit. Aucune personne n’est passée entre le mur et le camping-car. Tout ce petit monde a traversé la rue pour prendre le trottoir opposé. La nuit a été très calme et sans odeur.
📍Stationner au Portugal en camping-car à Casar de Caceres.
🗓 28 février 2015 :
La rue est toujours déserte. Ah oui ! On est déjà samedi… Pas un véhicule, il est presque 9 heures. Puis, nous reprenons la route. Nous savons que nous ferons notre dernière nuit en Espagne.
Nous nous arrêtons sur un grand parking avec une fontaine. Là, nous rencontrons un couple de Français et leur fille de dix ans en Fiat 500. L’habillement de la jeune femme nous fait penser à une bohémienne. Nous hésitons une fraction de seconde, le temps que les préjugés s’estompent et les abordons avec le sourire. Nous apprenons que ce sont de vrais baroudeurs. A leur actif : 8 000 kilomètres à vélo en Asie et Europe de l’Est. Et, avec leur jeune enfant, dans les 5 000 ou 6 000 dans le nord de l’Europe. Cette gamine suit les cours du CNAM, est très éveillée et nous fait partager son bonheur de vivre libre. C’est fou comme les enfants des parents Nomades que j’ai vu dans le monde de la voile lui ressemblent. Les baroudeurs ont un pied à terre en France et s’arrêtent dans des fermes agricoles pour être au plus proche de la population rurale et proposent leurs services. Nous profitons de la fontaine pour nous ravitailler en eau.
L’anecdote d’Alain en camping-car au Portugal de passage dans le village de Quintana del Puente
Arrivés au croisement des routes A56 et SA111, nous nous dirigeons vers le village de Quintana del Puente. Nous nous installons au carrefour de la rue Carretera de Lerma et la N622. Un lieu très calme et loin du village. Pourtant, je perçois une effluve nauséabonde qui me chatouille les narines.
On revient au coeur du village pour s’installer sur le parking du cimetière. Ainsi, deux personnes âgées sur un banc sont en pleine discussion de l’autre côté de la rue. J’ouvre la porte, je referme illico celle-ci, remets le moteur en marche et quitte précipitamment ce lieu. Juste en face du stationnement, une usine à poulets, celle-là même qui me chatouillait les narines de l’autre côté du village. Il n’y a pas que la Bretagne pour avoir ce monopole… Nous reprenons la route vers Palenzuela à quelques kilomètres de là. Ce tout petit village est construit sur une colline. Le rio Arlanza passe à ses pieds. Son débit est tel, que j’ai pensé à un torrent.
Enfin, j’ai mon lieu idéal pas loin du carrefour de la N622 et de la P131. Il y a un parking aménagé avec une aire de pique-nique en terre battue et herbes. Des emplacements sont prévus pour les pêcheurs le long du cours d’eau. Une petite maison en dur, aménagée, permet de faire un barbe-cul ou de s’abriter pendant les heures de canicule. Ici, en été, le thermomètre frôle facilement les 40 degrés. Pour connaitre cela et beaucoup d’autres choses, lors de notre balade, nous avons fait la connaissance d’une Espagnole du pays. Elle nous propose que l’on stationne pour la nuit sur la place du village. Nous préférons notre coin et refusons cette offre amicale.
📍Stationner en Espagne en camping-car à Quintana del Puente.
🗓 01 mars 2015 :
Et, nous voilà en France. Nous nous sommes faits avoir en toute beauté. Nous ne voulions pas prendre les Autoroutes en France.
Tout est fait pour tromper l’automobiliste. Je suis furieux, tout est trafiqué, les panneaux routiers, nous ont menti, même les GPS et la carte routière. Rien ne correspond, que ce soit les numéros des nationales ou les villes. C’est un enchevêtrement de voies pour faire payer le touriste. En un mot, c’est l’autoroute ou rien et ce n’est pas gratuit !! Nous avons payé deux fois sur deux kilomètres. Une honte ! Je jure que l’on ne m’y reprendra plus. Je passerai en centre-ville avec ou sans embouteillage. Bref, on s’en est sorti et sommes arrivés à Saint-Paul-lès-Dax.
Le stationnement est génial avec toutes les commodités : Eau gratuite, vidange des eaux grise et noire. Nous sommes dans les pins avec le calme, la bonne odeur de résine. Une escale à retenir.
📍Stationner en France en camping-car à Saint-Paul-lès-Dax.
Dernier jour de l’aventure d’Alain en camping-car au Portugal…
🗓 02 mars 2015 :
De retour au bercail. Il est 16h.
— C’est ici que se termine notre formidable périple au Portugal en camping-car. —
Le lendemain, Colette prépare le « camion » pour une autre aventure.
Grâce à ce périple d’Alain en camping-car au Portugal, vous êtes fin prêt à prendre la route et partir à l’aventure vous aussi !
Si vous souhaitez découvrir d’autres témoignages comme l’aventure d’Alain en camping-car au Portugal, n’hésitez pas à lire : « l’Andalousie par Michèle en camping-car ». Vous pouvez également visiter le site internet de ParentheseNomade et leur témoignage sur notre blog.
N’oubliez pas vivez votre voyage en camping-car, caravane et van avec CaraMaps !
1
[…] Témoignages […]